The Walking Dead, la série fera son grand retour sur les écrans dans quelques semaines. Le temps de revenir sur cette série qui a déchaîné les passions autant qu’elle a attiré les foudres. Des saisons lentes, des arcs narratifs longs et inutiles, des effets spéciaux bancals, mais aussi des personnages attachants et une histoire qui laisse plus de place aux relations humaines qu’à la survie en apocalypse zombie.
Si la série a su se faire une place de choix depuis plusieurs années, les comics eux, ont eu plus de mal à percer.
Rick Grimes est adjoint au shérif, suite à une fusillade, il se réveille du coma après plusieurs semaines. Le monde qu’il trouve à son réveil n’a plus rien à voir avec celui qu’il avait connu. Les morts ne le restent pas, la petite ville qu’il avait toujours connu est complètement désertée, sa femme et son fils sont introuvables. Le monde que Rick avait toujours connu, n’est plus et il est temps pour lui d’apprendre à survivre et de retrouver sa famille.
Privilégier les relations humaines à la survie
Beaucoup de fans de la série se plaignent d’une chose: l’histoire se concentre sur les personnages plutôt que sur l’aspect survie dans un monde post-apocalyptique. C’est justement le but de Robert Kirkman, il déclare dans l’un de ses postfaces que sont but est de décrire les relations humaines. Il veut démontrer, au travers de sa fiction, à quel point les gens peuvent changer en situation de crise.
Reprenons l’exemple de Shane: meilleur ami dévoué de Rick, il retourne chercher son collègue au début de la maladie et finit par sauver Lori et Carl. Alors qu’il avait toujours caché ses sentiments pour l’épouse de Rick, il déteste son acolyte de toujours dès son arrivée au camp. Shane passe du meilleur ami et du protecteur à l’homme dangereux qu’il faut tuer, avant qu’il ne tue toutes les personnes se mettant sur son chemin.
Robert Kirkman décrit dans sa fiction, les côtés les plus sombres de l’humanité, une fois repoussée dans ses derniers retranchements, mais il écrit aussi à quel point l’homme est un battant, un survivant.
Que choisir: la série ou les comics?
Si la série démarre comme les comics, avec le réveil de Rick à l’hôpital, très vite les différences s’accumulent:
- Les personnages de Daryl et Merle n’existent pas,
- Un Shane beaucoup plus sombre et qui sombre dans la folie dès le retour de Rick au camp,
- Pas de halte au CDC (ndlr: centre de contrôle et de prévention des maladies) comme en fin de saison une,
- L’arc narratif de la saison deux, à le ferme de Hershel beaucoup plus rapide, à peine quelques chapitres.
L’histoire des comics n’a pas le temps, on suit les personnages à une vitesse incroyable, fini les discours à rallonge, le seul et unique but de ce groupe de survivants est de trouver un endroit où vivre et le plus rapidement possible. Les spectateurs se plaignant dans la lenteur de la série, devraient se pencher sur les comics.
Les dessins du comics sont simples, pas de fioriture, mais ils sont aussi beaucoup plus explicites que les images tournées par Franck Darabont. Les visages sont marquées par l’horreur et le gore des dessins est plus que présent quand c’est nécessaire.
En conclusion, si les comics sont très bons, il n’est pas obligatoire de faire un choix entre les deux. La série est différente, plus édulcorée à certains moments, mais elle garde un certain charme. Les différences d’arcs narratifs ou de personnages, permettent de lire et de voir Walking Dead avec des points de vue différents. La lenteur de la série est gommée dans les comics et le gore des comics est adoucit dans la série. Chacun à ses points positifs et négatifs, c’est également ce qui fait tout l’attrait de Walking Dead.
Fiche technique
Nom | Walking Dead |
Créateurs | Robert Kirkman – Charlie Adlard – Tony Moore – Cliff Rathburn |
Date de sortie | 2007 |
Editeur | Delcourt |
Nombre de tomes | 30 (le 10/10/2018) – encours |